Sur l’accommodement

Le Dictionnaire critique de l’Église[1], publié tout récemment, comporte un article « accommodement » qui a retenu mon attention et a été le point de départ pour moi d’une meilleure compréhension ou essai de compréhension de la manière dont le pape François exerce sa responsabilité pontificale.

[1] Paris, PUF, 2023, 1425 p. Ce dictionnaire est assez différent des dictionnaires habituels. Il comporte seulement 83 articles très développés, de 5 à 20 pages, classés par ordre alphabétique, d’où son nom de dictionnaire. La plupart des articles sont rédigés par plusieurs auteurs (ils sont plus de 80), revus par un comité éditorial. Ces auteurs sont principalement spécialisés en sciences sociales, mais il y a aussi des historiens, des exégètes, des théologiens, des philosophes.

Une opinion d'Ignace Berten

 

 

Fiducia supplicans

La Déclaration Fiducia supplicans du Dicastère pour la doctrine de la foi (18 décembre 2023), signée par son préfet, le cardinal Victor Manuel Fernandez (dont on sait la proximité avec le pape) avec l’approbation signée du pape est, certes, un texte qui a une dimension libératrice pour les couples de personnes divorcées et remariées et pour le couples homosexuels. Elle reconnaît en effet, positivement, l’existence de ces couples. Il faut s’en réjouir. Mais elle pleine d’ambiguïtés tant éthiques que théologiques. Suite aux remous suscités par ce texte, le communiqué du même Dicastère, signé par le préfet, le cardinal Fernandez, et le secrétaire pour la section doctrinale, Mgr Armando Matteo (4 janvier 2024), ne fait que renforcer cette ambiguïté et les contradictions qu’elle couvre.

Comment situer cette Déclaration et le communiqué qui l’a suivie ? En comprendre les raisons et objectifs, mais aussi leurs limites et contradictions. Ce sont les questions que cherche à rencontrer cette note.

Une opinion d'Ignace Berten

 

 

Face au scandale du mal

Comment peut-on parler d’un Dieu bon face à toutes les catastrophes qui accablent le monde ? A chaque époque, son drame et son malheur.  Des chrétiens ont pu surmonter les plus grandes difficultés grâce à leur foi en un Dieu miséricordieux et bon.  Ignace d’Antioche, condamné à mort, transforma son supplice en une parfaite imitation de la passion du Christ.  Origène, persécuté par les Romains et par son évêque, rappela que tout homme restait toujours libre d’agir selon sa conscience et sa foi.  Quand la famine dépeuplait de vastes campagnes, Basile de Césarée dénonça le cynisme des spéculateurs, tandis que Grégoire le Grand, pragmatique, faisait venir du blé de Sicile.  Toute cette réactivité était possible car tous croyaient en la présence bienveillante de Dieu, comme Irénée avec sa théorie de la récapitulation et Augustin avec celle de l’harmonie de la création.  Tout cela aboutissait à ce cri d’amour poussé par Jean Chrysostome mort d’épuisement sur les routes de la déportation « Gloire à Dieu pour toutes choses ». A chaque époque, ses malheurs.  A chacun, sa foi et son ardeur.

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Quand la vie déplace la pensée croyante

Répondant à la demande d’amis théologiens, j’ai rédigé mes mémoires théologiques : « Quand la vie déplace la pensée croyante. Mémoires d’un théologien ».

Il ne s’agit pas d’une autobiographie, car des éléments importants de ma vie ne sont pas repris, mais d’un regard porté sur les événements que j’ai vécus, ceux auxquels j’ai été mêlé, les engagements que j’ai pris, les défis que j’ai rencontrés. Tout ce que cela a signifié pour moi comme humain, comme croyant et comme théologien, dans le travail avec diverses communautés et groupe, dans l’écoute et le dialogue. J’ai ainsi été conduit à reformuler mon expression de foi et le sens de mon appartenance ecclésiale.

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L’Eglise face au fanatisme

Le frère Philippe Henne vient publier un nouveau livre chez Salvator : L’Eglise face au fanatisme : L’exemple des premiers chrétiens.

La foi chrétienne serait-elle source d’intolérance et de fanatisme ? Pour répondre à cette question devenue brûlante aujourd’hui alors que des attentats sont commis au nom de la religion, regardons dans le rétroviseur de l’histoire en nous tournant plus particulièrement vers les premiers temps du christianisme.

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De nieuwe wijn van de dominicaanse spiritualiteit

De nieuwe wijn van de dominicaanse spiritualiteit. Een drank die geluk heet.

In dit levendige, meeslepende boek benoemt en bejubelt Paul Murray o.p. de aspecten van de dominicaanse traditie die het hart uitmaken van haar spiritualiteit. De dominicaanse traditie is in het verleden vaak erudiet en intellectueel genoemd, en met reden. Maar de stemmen en de levens van de dominicanen die we in dit boek ontmoeten, waren ook op een uitzonderlijke manier apostolisch, uitbundig, evangelisch, durvend, mystiek en krachtig. Van in het begin toonde de dominicaanse geest een grote openheid voor de wereld. Dominicanen als Thomas van Aquino, Jordanus van Saksen en Catharina van Siena waren niet alleen onvergetelijk in hun lofzang op de genade, maar waren ook overtuigde verdedigers van de natuur in mens en wereld.

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Godsverbondenheid

Wat is dominicaanse spiritualiteit? Van de stichter van de orde der predikbroeders, de Heilige Dominicus, zijn nauwelijks geschriften bewaard gebleven. Over zijn leven weten we meer. Het is tot op vandaag een belangrijke inspiratiebron voor wie zich aansloten bij de dominicaanse traditie. In de geschiedenis die zij samen vormen, is het antwoord te vinden op de vraag naar hun spiritualiteit, hun drijfveren en hun verwachtingen. De dominicaanse spiritualiteit is doordrongen van een sterke verbondenheid met God.

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Tom Wright : Paulus, een biografie

Ignace d'Hert

Sprekend over het jodendom (en een joodse geloofshouding)  is het goed te beseffen dat het gaat om een hele levenswijze en levensstijl. Het gaat niet om “religie” in de moderne betekenis van het woord. Het jodendom is iets wat de hele persoon en het hele leven omvat en doordringt.

In de ogen van Saulus vormden de volgelingen van Jezus aan afwijking van de overlevering van de vaderen. Daarom was Saulus (“ijveraar”) ervan overtuigd dat die beweging moest gestopt worden. Ze stond de komst van Gods koninkrijk namelijk in de weg.

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Eglise en crise - Opinion d'Ignace Berten

Il est question de l’Église en crise aujourd’hui. Nous vivons un processus apparemment inexorable de diminution numérique sur un temps plus ou moins long : les paroisses se
vident en nombre et en substance, le nombre de prêtres, de religieux et religieuses s’effondre. Nos assemblées sont majoritairement grisonnantes… Il y a là une forme de
crise. Mais ce que nous vivons brutalement comme ébranlement relève de tout ce qui se révèle depuis quelques années : dysfonctionnements graves, pratiques criminelles de
pédophilie en particulier. Cette crise de l’Église ne nous est pas extérieure : ce n’est pas seulement l’institution. Nous sommes personnellement touchés comme membres de cette
Église : elle est de quelque manière notre famille. Nous sommes peut-être pour une part aussi, comme croyants, en crise. Il s’agit de comprendre, de chercher ensemble vers où
aller, et de s’interroger sur la question de savoir ce que nous pouvons faire.

Une opinion d'Ignace Berten

 

L'Evangile inouï

Dominique Collin

L'Evangile est bien souvent considéré aujourd'hui comme un récit mythologique écrit dans un lointain passé et qui ne s'adresse donc plus à nos contemporains. Victime de sa longue temporalité, la Bonne Nouvelle du Christ n'est plus une nouvelle, celle-ci étant devenue aussi fuyante que l'eau dans nos mains, l'une chassant l'autre à une vitesse effrénée. Elle n'est, de même, plus prise au sérieux car appartenant au passé.

Or, il n'en est rien. L'Evangile n'appartient pas au passé car il s'agit d'une parole qui nous fait penser autre chose et nous aide donc à sortir des carcans que nous nous sommes nous-mêmes forgé. La vocation même de la Bonne Nouvelle est de faire entendre au monde ce que le monde n'a pas entendu. Elle a donc, au coeur de son message, ce caractère inouï, c'est à dire "pas encore ouï".

C'est ce que Dominique Collin veut nous faire prendre conscience à travers cet essai: L'Evangile nous dit toujours du neuf. A nous de tendre l'oreille pour entendre l'in-ouï.

Mourir par amour

« Trois semaines ou trois mois, c’est tout ce qu’il vous reste », voilà ce que des hommes et des femmes entendent parfois de la bouche de leur médecin. Ils sont atteints d’un cancer incurable. C’est le choc. C’est le même choc qu’Ignace a dû ressentir quand il a entendu le juge le condamner à être livré aux lions dans un cirque à Rome. Et pourtant, le long de sa route depuis Antioche jusqu’à son lieu de supplice, il réconforte les chrétiens désemparés qui viennent le rencontrer et surtout le consulter. Lui, le condamné, il les encourage dans leur vie de communauté. Il leur envoie des lettres qui sont toutes brûlantes d’amour. Car Ignace est un pasteur qui, dans sa vie personnelle de foi, a trouvé le modèle de sa vie : le Christ vraiment mort et vraiment ressuscité. Il aime tellement son Sauveur qu’il veut vivre et surtout mourir comme lui, pour devenir comme lui enfant de Dieu. Son ami, Polycarpe, partage ce même enthousiasme. Lui aussi connaîtra le martyre. Lui aussi transformera sa mort en une Eucharistie, c’est-à-dire en un don fait par amour. Voilà deux facettes complémentaires d’une belle histoire vraie qui nourrit le cœur et transforme l’âme.

Identité et visibilité

Identité et visibilité.
Conflits de générations chez les Dominicains 
sous la direction de Stephan van Erp et Anton-Marie Milh o.p
préface du fr. Bruno Cadoré o.p., Maître de l'Ordre des Prêcheurs 
avec des contributions de: sr. Sara Böhmer o.p., Erik Borgman o.p.l., fr. Bernard de Cock o.p., fr. René Dinklo o.p., fr. Richard Steenvoorde o.p., Olivier Riaudel o.p., Stephan van Erp et Anton Milh o.p. (Dominicains de Bruxelles) 

Dans la province dominicaine néerlandaise, le catholicisme progressiste qui a déterminé le visage de l’Eglise aux Pays-Bas après le Concile Vatican II est en déclin. La jeune génération reste hermétique ce que représente ce genre de catholicisme, à sa genèse. Les plus âgés, eux, ne saisissent pas aisément pourquoi les jeunes veulent reprendre des éléments de la tradition catholique qu’eux avaient expressément reniés en raison de leur inadéquation à leur temps. Comment des générations différentes de religieux peuvent-elles vivre ensemble et construire l’avenir de leur ordre ou congrégation? Seront-elles condamnées à vivre de nouveau en conflit, ou bien aptes à travailler à des projets dans lesquels jeunes et anciens pourront s’estimer à leur juste valeur? 

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